Le moment/course qui m’a le plus marqué (à tous les sens du terme) est l’étape « La belle mais dure » en duo avec Sébastien.
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Chastellux |
La course en duo, Sébastien et moi, ça nous connait car déjà en 2009, nous avions frappé sur une belle étape ou nous avions terminé 3ème de mémoire (et sous la flotte). Cette année, nous partons ensemble pour une étape annoncée comme dure mais d’un lieu magique : le Château de Chastellux. Avec le soleil rayonnant à cette heure du matin (9h00), tous nous en prenons plein la vue sur cette beauté de la nature.
Mais une fois cette phase « touristique » terminée, et le dernier candidat de la course précédente arrivé, le départ est donné pour une distance de 17,8 kms de balade. Mais ça part très vite avec de mémoire, les équipes Renault, Dassault et RTE qui donnent du rythme et Sébastien et moi qui prudemment nous laissons décrocher pour ne pas nous mettre dans le rouge.
Nous nous retrouvons donc entre un groupe de tête de fusées (cf équipes nommées ci-dessus) et d’autres équipes qui ne vont pas lâcher l’affaire. La 1ère moitié se déroule plutôt bien, pour ne pas dire tranquillement. David et Eric nous ravitaillent sur demande à partir du moment où ils arrivent à nous rejoindre en s’extirpant du peloton un peu dense.
C’est là, sur la 2ème moitié de parcours, que je commence à avoir les jambes lourdes (nous avons Seb et moi couru la veille sans se mettre « minable » comme on dit, mais en « envoyant » un minimum puisque pour ma part j’ai effectué les 14.4 kms de ma 1ère course en moins d’1 heure et Seb a fait 1er ex-æquo avec 2 autres coureurs). Comme sur mes précédentes courses du cœur, cette 2ème journée ne me réussi pas car je suis dans le dur (sauf en descente J). Heureusement, Seb me donne la cadence qui va bien (ou ralenti lorsque j’ai
du mal à suivre) et il m’encourage. David et Eric nous encourage également avec notamment notre morceau de musique fétiche – du David Guetta qui met dans le rythme. Seb me semble vraiment facile mais plusieurs fois l’envie de marcher me passe par la tête (je me demande si elle n’est pas plus dure que belle !).
du mal à suivre) et il m’encourage. David et Eric nous encourage également avec notamment notre morceau de musique fétiche – du David Guetta qui met dans le rythme. Seb me semble vraiment facile mais plusieurs fois l’envie de marcher me passe par la tête (je me demande si elle n’est pas plus dure que belle !).
Nous sommes toujours 4ème mais talonnés par l’équipe Running Cloud qui nous remonte légèrement en côte mais que nous distançons en descente. Une 4ème place, ça se défend et c’est ce que l’on va faire jusqu’au bout. Le finish est terrible, une bonne côte qui me met le cardio à 100% de ma FCM (ça tape fort). Seb a l’excellente idée de demander le Oui Oui à la voiture pour que nous terminions tous les deux en tenant une main du Oui Oui.
Après l’arrivée, grosse fatigue pour moi (j’ai tout donné) mais je tombe dans les bras de Seb pour le remercier : il m’a sauvé sur cette course.
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Sans son soutien, j’étais an perdition à la limite d’exploser. L’homme vidéo de TransForme immortalise l’instant, me laisse récupérer quelques secondes et m’interviewe. Les mots me viennent naturellement : Oui j’ai eu mal, oui j’en ai chié, oui j’aurais pu craquer mais j’ai une pensée pour Merzouk, jeune greffé du cœur qui a couru la veille avec l’équipe Oracle. Grâce à mon iPhone, j’ai pu voir la vidéo de cette étape ainsi
que son témoignage et j’avais été touché (pour ne pas dire plus, pudeur oblige) par la simplicité de ses mots et par ses propres émotions !
que son témoignage et j’avais été touché (pour ne pas dire plus, pudeur oblige) par la simplicité de ses mots et par ses propres émotions !
Alors vous connaissez la suite puisque cela fait partie du résumé de l’étape de vendredi : j’ai voulu repousser la douleur pour le don d’organes, j’ai voulu faire honneur à ce garçon que je ne connaissais pas avant cette course et je lui ai rendu hommage dans mon interview. Lui-même a été touché car il est venu me voir lors de la cérémonie de clôture. Il n’en revenait pas que j’ai pu penser à lui en cet instant, juste après une course éprouvante.
Voilà, vous l’avez compris, je n’ai pas eu besoin de chercher bien loin pour partager ce récit avec vous. La course du cœur c’est le don d’organes, ce sont des émotions et ce sont des rencontres magiques comme également mes retrouvailles avec Michel S. depuis mon épopée PeopleSoft. Stop, je m’arrête là, il faut laisser de la place pour mes camarades d’aventure.
Merci Laurent pour ce partage. Cela m'a donné envie de visionner les résumés.. l'ambiance avait l'air vraiment fantastique.
RépondreSupprimerBravo encore à l'équipe Oracle et à sa générosité.
Patricia
Magnifique Laurent, j'en ai des frissons alors que je vous ai suivis une partie de la course, et surtout j'ai vu la magnifique arrivée et votre mémorable moment ensemble ... bravo d'avoir dépassé tes limites...! et vive le don d'organes....
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