Comment signaler que l’on est donneur ?
Le principe du consentement présumé au don d’organes a été légiféré dès les années soixante-dix. Il signifie que toute personne est considérée comme consentante au don d‘éléments de son corps en vue de greffe si elle n’a pas manifesté d’opposition de son vivant.
Mais,
Selon le code de la santé publique, reprenant la loi de bioéthique : " si le médecin n’a pas directement connaissance de la volonté du défunt, il doit s’efforcer de recueillir auprès de ses proches l’opposition au don d’organes éventuellement exprimée de son vivant par le défunt, par tout moyen."
"exprimée de son vivant par le défunt, par tout moyen."
Quand l’équipe médicale identifie un défunt qui peut être prélevé et qui n’est pas inscrit sur le registre national des refus, elle doit donc obligatoirement interroger les proches pour vérifier que le défunt n’était pas opposé au don, avant d’envisager tout prélèvement.
Par « proches », on entend la famille, le conjoint, le partenaire de PACS ou toute autre personne vivant en grande proximité avec le défunt. La consultation des proches est réalisée par l’équipe de coordination hospitalière du prélèvement, juste après l’annonce du décès par le médecin réanimateur.
La qualité d’accueil et d’écoute est essentielle, c’est pourquoi les équipes reçoivent une formation spécifique. Si le défunt n’avait jamais abordé le sujet, la décision se base sur une interprétation des propos, des traits de caractère et des actions du défunt, avec toute la subjectivité que cela suppose. Et dans le doute, la famille s’oppose fréquemment au prélèvement.
Bien que la loi présume du consentement du défunt en l’absence de signes clairs d’opposition au prélèvement d’organes, les médecins ne vont jamais à l’encontre de la décision prise par ses proches.
La carte de donneur, sans valeur légale, ne remplace pas l’échange avec les proches. Carte ou non, l’équipe de coordination doit les consulter avant d’envisager tout prélèvement. Toutefois, elle peut aider à engager le dialogue avec la famille.
Il faut donc dire votre choix à vos proches : famille, conjoint, compagnon...
Il est également recommandé de connaître le choix de vos proches pour être en mesure de témoigner pour eux au cas où.
Partager nos choix sur le don d’organes est un acte citoyen mais également une question de psychologie. De cette manière, chacun est sûr que sa volonté est connue et comprise et qu’elle sera respectée, au cas où. Cela permet aussi d’épargner un questionnement douloureux pour les proches, dans un moment déjà difficile.
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